🔎 Droit à l’erreur et innovation en entreprise, mythe ou réalité ?
Christelle RAIBAUT
Modifié le 19 septembre 2023
đź•’ Lecture 3 minutes
ÉCHOUER
POUR MIEUX
AVANCER
Mise en oeuvre
Le droit à l’erreur libère la créativité, permet de développer une culture d’innovation et plus important encore, favorise le passage à l’action. Or le droit à l’erreur reste encore difficile et mal venu dans le milieu professionnel.
«Si vous n’échouez pas de temps à autre, c’est que vous ne faites rien d’innovant» Woody Allen. Alors que le droit à l’erreur est reconnu comme une opportunité d’apprentissage et de développement, les entreprises qui le déploient concrètement sont encore minoritaires. Pourquoi reconnaître que l’on s’est trompé reste si difficile ?
Se tromper pour apprendre et avancer
L’erreur est reconnue comme l’un des piliers de l’apprentissage. On apprend plus facilement par boucles “essais / erreurs” dans la mesure où ces dernières sont accompagnées de feedback constructifs. On apprend mieux et on avance plus vite en faisant des erreurs plutôt qu’en perdant son temps et son énergie à essayer de les éviter.
“J’échoue et j’apprends, je gagne et j’avance. Dans les deux cas je suis gagnant” Nelson Mandela.
Dans certaines disciplines et notamment en marketing, l’échec peut même s’avérer très précieux. Il permet de réduire le champs des possibles avec un budget modéré et en apprenant de l’échec. Une notion renforcée par le numérique qui permet un pilotage des actions en temps réel et ouvre une voie pour valider ou invalider plus facilement les hypothèses. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi sous prétexte que l’on peut tester les différentes solutions imaginées mais plutôt de se libérer de cette peur de se tromper. Le droit à l’erreur va de pair avec l’innovation et accepter l’échec est l’une des premières marches pour passer à l’action.
« Le génie, c’est 1 % d’inspiration, 99 % de transpiration », disait Thomas Edison.
Pourquoi est-ce toujours aussi difficile d’accepter les échecs et on ne parle même pas de les valoriser et de les partager autour de nous ? Dans le milieu professionnel, le droit à l’erreur reste à peine toléré rendant tout processus d’innovation difficile. Tant qu’il s’agit de libérer la créativité et de produire des idées, tout se déroule plutôt bien mais au moment de transformer les idées en actions concrètes la peur refait surface : il faut choisir une idée à développer et la mettre en oeuvre au risque de se tromper.
Et c’est effectivement quand il s’agit de passer à la mise en oeuvre que la plupart des nouvelles idées sont abandonnées. Résultat, on revient à la phase de créativité pour produire encore plus d’idées et par voie de conséquence avoir toujours autant de difficultés à passer à la phase d’exécution. Le résultat d’une séance de créativité ne se mesure pas au nombre de post-it fournis mais bien à la capacité de faire un choix et de passer directement à sa mise en oeuvre.
Pour développer concrètement votre capacité d’innovation ou votre processus d’amélioration continue, tournez vos efforts vers l’action en acceptant le droit à l’erreur et en partageant avec vos équipes ses bénéfices.